L’hypnose pour soulager et accompagner les soins
Un outil non-médicamenteux pouvant être utilisé du diagnostic à l'après cancer. Ses utilisations peuvent être nombreuses. Quelles sont-elles ?
L'hypnose fait partie des pratiques de soins dites non conventionnelles et des techniques psycho-corporelles (qui font intervenir à la fois l'esprit et le corps), au même titre que la sophrologie, la relaxation, la méditation de pleine conscience, le qi gong, le tai chi et le yoga.
L'Inserm définit l'hypnose comme un état de conscience modifié caractérisé par une indifférence à l'extérieur et une hyper suggestibilité, qui peut être utilisé pour amplifier les ressources internes du patient pour lutter contre l'anxiété et la douleur et faire disparaitre certains symptômes(1). Il s'agit d'un phénomène naturel, intervenant également au quotidien, qui permet de s'extraire de la réalité, d'être captivé au point de se détacher de notre environnement, de « rêver éveillé »(2).
L'hypnose peut être induite par un praticien lors de séances individuelles ou collectives, ou alors par le patient lui-même après avoir appris cette technique auprès d'un professionnel (autohypnose). Selon l'objectif, elle peut être pratiquée à l'hôpital ou par un professionnel libéral en ville.
L'Inserm définit l'hypnose comme un état de conscience modifié caractérisé par une indifférence à l'extérieur et une hyper suggestibilité, qui peut être utilisé pour amplifier les ressources internes du patient pour lutter contre l'anxiété et la douleur et faire disparaitre certains symptômes(1). Il s'agit d'un phénomène naturel, intervenant également au quotidien, qui permet de s'extraire de la réalité, d'être captivé au point de se détacher de notre environnement, de « rêver éveillé »(2).
L'hypnose peut être induite par un praticien lors de séances individuelles ou collectives, ou alors par le patient lui-même après avoir appris cette technique auprès d'un professionnel (autohypnose). Selon l'objectif, elle peut être pratiquée à l'hôpital ou par un professionnel libéral en ville.
Important : Comme le rappelle l'Association Française des Soins Oncologiques de Support, « L'hypnose est une thérapie complémentaire qui ne se substitue pas aux traitements conventionnels du cancer. Elle est un soin de support en onco-hématologie et ne doit pas être considérée comme un traitement curatif du cancer »(2).
Un niveau de preuve suffisant permet de recommander l'hypnose pour :
- La gestion de l'anxiété chez les patients au moment de l'annonce du diagnostic et lors des traitements du cancer(1–3),
- La gestion de la douleur pendant les examens du bilan diagnostic et causée par les traitements du cancer(1,2,4),
- En alternative à l'anesthésie générale pour certains actes chirurgicaux (pose de site implantable par exemple). On parle alors d'hypnosédation. Elle peut être réalisée en complément d'une anesthésie locale et de l'administration de médicaments antidouleurs(1,2).
L'hypnose peut également avoir pour objectif de(2) :
- Limiter les effets secondaires des traitements de chimiothérapie (nausées, vomissements, fatigue), de radiothérapie (fatigue), ou d'hormonothérapie (bouffées de chaleur),
- Diminuer les douleurs aigües et chroniques. On parle d'hypnoanalgésie. En réduisant l'impact émotionnel de la douleur (anxiété, stress), l'hypnose contribue à diminuer la perception de la douleur. L'hypnose à visée antalgique ne remplace pas les approches médicamenteuses. Elle peut être réalisée en autohypnose (5,6).
- Améliorer le sommeil
- ...
Effets indésirables :
Peu d'effets indésirables ont été reportés : fatigue, vertiges, anxiété, céphalées, sensation de malaise(2).
En raison de la baisse de l'analyse critique et de la possibilité de créer de faux souvenirs lors de l'état hypnotique, il est essentiel d'être accompagné par un praticien formé et suivant des principes éthiques. La confédération francophone d'hypnose et thérapies brèves propose une charte d'éthique.
En France, il n'existe pas de cadre légal encadrant la pratique de l'hypnose. Sa pratique à visée antalgique, anesthésique ou psychothérapeutique est considérée comme un acte médical, par conséquent réservée aux professionnels de santé (médecins, dentistes, infirmiers, psychologues …) formés à l'hypnose et l'utilisant dans leurs domaines de compétence respectifs.
La pratique de l'hypnose à visée thérapeutique par un non-professionnel de santé est considérée comme un exercice illégal de la médecine.
Article L.4161-1 du code de la santé publique.
Peu d'effets indésirables ont été reportés : fatigue, vertiges, anxiété, céphalées, sensation de malaise(2).
En raison de la baisse de l'analyse critique et de la possibilité de créer de faux souvenirs lors de l'état hypnotique, il est essentiel d'être accompagné par un praticien formé et suivant des principes éthiques. La confédération francophone d'hypnose et thérapies brèves propose une charte d'éthique.
En France, il n'existe pas de cadre légal encadrant la pratique de l'hypnose. Sa pratique à visée antalgique, anesthésique ou psychothérapeutique est considérée comme un acte médical, par conséquent réservée aux professionnels de santé (médecins, dentistes, infirmiers, psychologues …) formés à l'hypnose et l'utilisant dans leurs domaines de compétence respectifs.
La pratique de l'hypnose à visée thérapeutique par un non-professionnel de santé est considérée comme un exercice illégal de la médecine.
Article L.4161-1 du code de la santé publique.
Pour aller plus loin :
- Référentiel « Hypnose thérapeutique et cancer », AFSOS
- Fiche « L'hypnose », Ministère de la santé.
- Article « Techniques psychocorporelles – Hypnose », INCa
- Webconférence – Méditation, hypnose... se soigner par la conscience, INSERM
Pour retrouver les consultations d'hypnose et d'hypno-analgésie près de chez vous, rendez-vous sur :
OASIS – L'annuaire des soins oncologiques de support du Grand Est
OASIS – L'annuaire des soins oncologiques de support du Grand Est
Références :
- Gueguen J, Barry C, Hassler C, Falissard B. Evaluation de l'efficacité de la pratique de l'hypnose.
- Association Francophone des Soins Oncologiques de Support (AFSOS). Référentiels en Soins Oncologiques de Support : Hypnose thérapeutique et cancer. 2018.
- Gowin K, Muminovic M, Zick SM, Lee RT, Lacchetti C, Mehta A. Integrative Therapies in Cancer Care: An Update on the Guidelines. Am Soc Clin Oncol Educ Book. juin 2024;44(3):e431554.
- Mao JJ, Ismaila N, Bao T, Barton D, Ben-Arye E, Garland EL, et al. Integrative Medicine for Pain Management in Oncology: Society for Integrative Oncology–ASCO Guideline. JCO. 1 déc 2022;40(34):3998‑4024.
- Inserm [Internet]. [cité 23 déc 2024]. Évaluation de l'efficacité de la pratique de l'hypnose – 2015 · Inserm, La science pour la santé. Disponible sur: https://www.inserm.fr/rapport/evaluation-de-lefficacite-de-la-pratique-de-lhypnose-2015/
- Société Française d'Étude et de Traitement de la Douleur (SFETD), Centre National de Ressources Douleur (CNRD). La douleur en question : Quand les professionnels de santé vous expliquent la douleur et les traitements [Internet]. MED-LINE; 2018. 122 p. Disponible sur: https://www.sfetd-douleur.org/wp-content/uploads/2019/08/livret-la_douleur-final-2018.pdf
Liens essentiels
Pratiques de soins dites non conventionnellesTechniques psycho-corporellesHypnoseÉtat de conscience modifiéCharte d'éthiqueWebconférence – Méditation, hypnose... se soigner par la conscience, INSERMOASIS – L'annuaire des soins oncologiques de support du Grand EstRéférentiel « Hypnose thérapeutique et cancer », AFSOSFiche « L'hypnose », Ministère de la santé.
Publié le 20 mars 2020 - Mis à jour le 02 janvier 2025