Prothèse, reconstruction, abstention ? Quel choix après une ablation du sein ?

Trois solutions s'offrent à la personne qui a subi une chirurgie non conservatrice comme traitement de son cancer du sein :

Après une chirurgie d'exérèse mammaire (mastectomie : le sein entier est enlevé), en général une fois que les autres traitements ont pris fin, plus rarement lors de cette même chirurgie, une reconstruction est envisagée. Comme le rappelle la page Reconstruction mammaire de l'INCa (Institut National du Cancer), cette chirurgie réparatrice est prise en charge à 100 % dans le cadre de l'ALD (Affection Longue Durée). Elle peut se faire par lambeau ou prothèse mammaire interne, éventuellement être finalisée par un tatouage du mamelon et de l'aréole, et nécessite plusieurs interventions séparées par des intervalles de 3 à 6 mois. 
Il est indispensable de bien prendre le temps de poser toutes ses questions au chirurgien et aux membres de l'équipe de soins. La Ligue contre le Cancer propose une brochure : La reconstruction du sein après un cancer, construite autour de questions (Puis-je me préparer psychologiquement à la reconstruction ? Reconstruction immédiate ou différée ? ...).

Des sites internet et des associations dédiés à la reconstruction mammaire existent également : https://www.mereconstruire.fr/ et https://reconstruction-sein.info

Le choix d'une prothèse mammaire externe peut paraître moins contraignant, mais il est nécessaire d'y apporter une grande attention, car il existe de nombreux modèles : formes et couleurs diverses, prothèses partielles, adhésives, lingerie, ... Il ne faut pas hésiter à prendre conseil auprès des équipes de soins et des associations, afin de trouver celui qui conviendra le mieux à son mode de vie. Cf. La page de l'INCa Prothèses mammaires externes présente les différentes prothèses et les modalités de remboursement par l'assurance maladie..

Quant à la conservation d'un buste plat (abstention), comme le remarquent les professionnels, elle n'est pas due au seul critère de l'âge : toute personne doit se sentir libre de conserver les traces de son vécu corporel, si elle se sent en harmonie avec elle-même sans reconstruction ni prothèse.