Qu'est-ce que c'est : les lymphomes ?

Les lymphomes sont des cancers du sang qui surviennent lorsque certains globules blancs, nommés lymphocytes, se multiplient ou vivent plus longtemps que la normale. Il s'agit ainsi d'un cancer du système immunitaire.  Il existe deux types principaux de lymphomes :

• le lymphome hodgkinien ou lymphome de Hodgkin (LH) : causé par une prolifération excessive d'un lymphocyte anormal et caractérisé par la présence de grandes cellules atypiques, les cellules de Reed-Sternberg. Il est souvent localisé et de bon pronostic. 2 127 cas ont été diagnostiqués en France en 2018, majoritairement entre 20 et 30 ans ou après 60 ans^1,2.
• les lymphomes non hodgkiniens (LNH) : par opposition au lymphome hodgkinien, les lymphomes non hodgkiniens rassemblent les autres cancers affectant les lymphocytes. Plus fréquents, les lymphomes non hodgkiniens représentaient un peu moins de 22 000 nouveaux cas en 2018, majoritairement diagnostiqués après 60 ans³.

Les lymphomes représentent la moitié des cancers du sang (hémopathies malignes) et 6% de l'ensemble des nouveaux cas de cancer.
En France, ce sont les 5e cancers les plus fréquents chez l'adulte, les 3e cancers les plus fréquents chez les enfants de moins de 14 ans, et les cancers les plus souvent diagnostiqués chez les adolescents de 15 à 17 ans¹. Certains éléments sont connus pour augmenter le risque de survenue d'un LNH, on parle de facteurs de risque, tels que l'exposition au virus d'Epstein-Barr, de l'hépatite C, du VIH, à la bactérie helicobacter pylori, à certains pesticides, solvants, poussières de bois ou maladies auto-immunes³… 
A l'inverse, peu de facteurs de risque ont été identifiés pour le LH, hormis les pesticides².

De manière générale, les lymphomes se traduisent par une augmentation persistante de la taille d'un ou plusieurs ganglions lymphatiques (adénopathies), le plus souvent sans douleur associée.
D'autres symptômes peuvent survenir en fonction de la localisation du ganglion atteint et du type de lymphome. Des signes généraux peuvent également survenir : fatigue (asthénie), perte d'appétit et de poids, fièvre, sueurs nocturnes^2,3.
  Une fois diagnostiqué et caractérisé, une prise en charge est mise en place en accord avec le patient, en fonction des caractéristiques de la maladie, de l'âge et de l'état de santé du patient (c'est-à-dire de sa capacité à recevoir ou non un traitement intensif).
Les lymphomes hodgkiniens sont le plus souvent traités par chimiothérapie +/- radiothérapie si cancer localisé. Pour les LNH, une chimiothérapie couplée à une immunothérapie +/- une autogreffe de cellules souches peuvent être réalisées^2,3.

A noter : certains LNH évoluent très lentement, ils sont dits indolents. Une abstention thérapeutique peut être proposée, tant que la maladie ne provoque pas de symptômes et n'évolue pas. Le patient est alors placé sous surveillance.

Des traitements symptomatiques et des soins de supports complètent la prise en charge afin de vivre au mieux avec la maladie et limiter les effets indésirables.

Pour des informations plus détaillées : 

• Le lymphome Hodgkinien - Institut National du Cancer
• Le lymphone non hodgkinien - Institut National du Cancer
• Brochures : 

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<sup>Références :

1.    Site de l'INCa, consulté le 02/09/2024 : https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Lymphome-hodgkinien/Les-lymphomes-generalites

2.    Site de l'INCa, consulté le 02/09/2024 : https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Lymphome-hodgkinien/Le-lymphome-hodgkinien-points-cles

3.    Site de L'INCa, consulté le 02/09/2024 : https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Lymphome-non-hodgkinien/Points-cles</sup>