Qu’est-ce que c’est : le cancer du testicule ?

Qu’est-ce que c’est : le cancer du testicule ?
Un cancer intime, rare et de bon pronostic, qui touche les jeunes hommes.

Bien que rare (1 à 2% des cancers), le cancer du testicule est le cancer le plus fréquent chez les jeunes hommes âgés de 15 à 35 ans. L'âge médian au diagnostic est de 36 ans.
  • En 2018, 2769 hommes ont appris qu'ils en étaient atteints. 

C'est un des cancers avec le meilleur pronostic : 93% de survie nette standardisée à 5 ans pour les cancers diagnostiqués entre 2010 et 2015. En 2018, le cancer du testicule a provoqué 86 décès.  
Source Epidémiologie : Survie des personnes atteintes de cancer en France métropolitaine 1989-2018. TESTICULE, Santé Publique France 2021

Majoritairement, ce sont les cellules productrices des spermatozoïdes qui sont à l'origine du cancer du testicule : ce sont des tumeurs germinales.

Les facteurs de risque connus pour ce cancer sont la cryptorchidie (testicule non descendu) ou un précédent cancer du testicule.

Le plus souvent, ce cancer est diagnostiqué suite à la détection d'une masse par le patient ou son médecin. D'autres symptômes peuvent être présents, principalement : une lourdeur, une gêne ou douleur persistante, ou encore une augmentation du volume du testicule. Plus rarement, les seins peuvent se développer soudainement (gynécomastie).
 
Une fois par mois, il est donc conseillé de réaliser une autopalpation des testicules à la sortie de la douche et de signaler à son médecin toute douleur, boule ou masse, afin qu'il en détermine l'origine.
 


Suite au diagnostic, le cancer du testicule est dans un premier temps traité par l'ablation chirurgicale du testicule atteint (orchidectomie). Une prothèse peut être posée pour le remplacer. Selon la progression de la maladie, il peut être nécessaire de procéder à une surveillance régulière ou de réaliser des traitements complémentaires (chimiothérapie, radiothérapie, ablation des ganglions lymphatiques situés à proximité).

Les traitements du cancer peuvent avoir un effet permanent ou temporaire sur la fertilité. C'est pourquoi, par précaution, un recueil et une conservation du sperme sont proposés avant le début des traitements (excepté si une prise en charge urgente du cancer est nécessaire). Dans la plupart des cas, la fertilité reviendra à la fin des traitements : le testicule restant étant suffisant pour assurer la production de spermatozoïdes.

Tout comme pour la fertilité, le fait de n'avoir qu'un testicule n'altère pas les fonctions sexuelles. Cependant, cela peut remettre en question l'image de soi, la capacité à séduire et la virilité. Il est essentiel de ne pas rester seul face à ses doutes et d'oser en parler avec son/sa partenaire, à son médecin, ou à d'autres personnes dans la même situation.
 
  • En France, une association accompagne spécifiquement les hommes touchés par ce cancer : CerHom - La fin du cancer, le début de l'homme. Elle propose notamment un centre d'écoute appelé Test'Ecoute dédié aux malades et leurs proches.
  • Movember Pays-Haut, mène des actions de prévention et de sensibilisation autour de la santé masculine dans le Pays-Haut.

Il existe également un site internet dédié aux hommes atteins d'un cancer : Balafres – Le cancer au masculin. Il regroupe des informations et des conseils pour les malades, mais également pour les proches et aidants avec une page de conseils pour soutenir un homme atteint de cancer.

Pour aller plus loin et en savoir plus sur les traitements et leurs effets indésirables :
Brochure - Les cancers du testicule - Fondation ARC
Brochure - Les traitements des cancers du testicule - INCa
Publié le 23 novembre 2023