Qu'est-ce que c'est : Le cancer colorectal ?
3e cancer le plus fréquent, 2e cancer le plus meurtrier en France. Les chiffres du cancer colorectal donnent le vertige. Mais qui est-il ?
Le cancer colorectal se développe à partir de cellules de la paroi interne du côlon ou du rectum.
Il touche chaque année environ 47 000 personnes en France, hommes et femmes, généralement de plus de 70 ans.
Responsable d'environ 17 000 décès par an, son taux de survie nette standardisée à 5 ans est de 63%. Pourtant détecté tôt, il peut être guéri dans 90% des cas.
Plusieurs facteurs sont connus pour augmenter le risque de cancer colorectal :
Dans la plupart des cas, le cancer colorectal provient d'une tumeur bénigne (polype adénomateux ou adénome) qui se développe lentement. Bien que fréquent et le plus souvent sans gravité, un polype peut dans 2-3% des cas finir par se transformer en cancer en 5 à 10 ans. Il est alors essentiel de pouvoir détecter et retirer les polypes afin de prévenir l'apparition d'un cancer colorectal. C'est l'objectif du dépistage du cancer colorectal, qui permet de repérer les polypes et les tumeurs cancéreuses afin de les traiter à un stade le plus précoce possible.
Le dépistage organisé du cancer colorectal concerne les femmes et les hommes de 50 à 74 ans, ne présentant pas de symptômes ni d'antécédents personnels et familiaux. Il est effectué tous les 2 ans. Dans les autres cas, un suivi et un dépistage personnalisé sont mis en place.
Pour en savoir + sur le dépistage :
Sans dépistages réguliers, le cancer colorectal est difficilement détectable à un stade précoce car il se développe longtemps de manière asymptomatique. En progressant, des symptômes vont apparaître. Il est alors important d'en discuter avec son médecin qui en déterminera l'origine.
Les symptômes peuvent être :
Si la maladie atteint un stade avancé, elle peut provoquer une occlusion intestinale ou une perforation tumorale, nécessitant une prise en charge médicale d'urgence.
Puis, des examens complémentaires sont réalisés afin d'évaluer la progression du cancer (stade) : on parle de bilan d'extension locorégional.
Une fois le diagnostic posé, des traitements peuvent être mis en place. Ils sont adaptés aux caractéristiques de la tumeur, à l'état général du patient et sont soumis à l'accord du patient lors d'une consultation d'annonce.
Le plus souvent et si cela est possible, le traitement du cancer colorectal repose sur l'ablation (retrait) de la tumeur. Elle peut être réalisée lors de la coloscopie lorsque la tumeur est superficielle : on parle de résection endoscopique. Lorsque la tumeur est plus infiltrante, une chirurgie est alors nécessaire pour ôter la portion touchée du côlon ou du rectum. Les segments d'intestin restants sont raccordés afin de restaurer la continuité du transit. Si cela est nécessaire, une stomie temporaire (déviation des selles vers une poche fixée à l'abdomen) est mise en place pour favoriser la cicatrisation de l'intestin. Dans le cas d'un cancer du bas rectum nécessitant l'ablation du sphincter anal, les selles ne peuvent plus être évacuées par l'anus et la stomie est alors définitive.
Selon les cas, la chirurgie peut être associée ou remplacée par une chimiothérapie, une thérapie ciblée ou une radiothérapie afin de réduire le risque de récidive, traiter les métastases ou les ganglions lymphatiques atteints par des cellules cancéreuses. Enfin, la participation à un essai clinique peut également être proposée.
Comme le rappelle, l'Institut National du Cancer, l'arrêt du tabac et de l'alcool est primordial afin de limiter les risques de complications et l'apparition d'un second cancer.
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Facteurs de risques, symptômes et dépistage
Il touche chaque année environ 47 000 personnes en France, hommes et femmes, généralement de plus de 70 ans.
Responsable d'environ 17 000 décès par an, son taux de survie nette standardisée à 5 ans est de 63%. Pourtant détecté tôt, il peut être guéri dans 90% des cas.
Plusieurs facteurs sont connus pour augmenter le risque de cancer colorectal :
- L'âge : 9 personnes sur 10 ont plus de 50 ans,
- Les habitudes de vie : une alimentation trop riche, une consommation importante de viande rouge, l'inactivité physique, le surpoids, la consommation de tabac et d'alcool,
- Les antécédents : maladie inflammatoire chronique de l'intestin, maladie génétique (polypose adénomateuse familiale, syndrome de Lynch), cancers colorectaux dans la famille.
- Le CHRU de Nancy présente en vidéo les facteurs de risques.
Dans la plupart des cas, le cancer colorectal provient d'une tumeur bénigne (polype adénomateux ou adénome) qui se développe lentement. Bien que fréquent et le plus souvent sans gravité, un polype peut dans 2-3% des cas finir par se transformer en cancer en 5 à 10 ans. Il est alors essentiel de pouvoir détecter et retirer les polypes afin de prévenir l'apparition d'un cancer colorectal. C'est l'objectif du dépistage du cancer colorectal, qui permet de repérer les polypes et les tumeurs cancéreuses afin de les traiter à un stade le plus précoce possible.
Le dépistage organisé du cancer colorectal concerne les femmes et les hommes de 50 à 74 ans, ne présentant pas de symptômes ni d'antécédents personnels et familiaux. Il est effectué tous les 2 ans. Dans les autres cas, un suivi et un dépistage personnalisé sont mis en place.
Pour en savoir + sur le dépistage :
- Notre article sur le dépistage du cancer colorectal
- La page de l'INCa dédiée au dépistage du cancer colorectal
Sans dépistages réguliers, le cancer colorectal est difficilement détectable à un stade précoce car il se développe longtemps de manière asymptomatique. En progressant, des symptômes vont apparaître. Il est alors important d'en discuter avec son médecin qui en déterminera l'origine.
Les symptômes peuvent être :
- Douleurs abdominales ou au niveau de l'anus
- Troubles du transit intestinal (constipation, diarrhée)
- Envie constante d'aller à la selle
- Présence de sang dans les selles
- Amaigrissement inexpliqué, altération de l'état de général
- Masse détectée lors d'une palpation de l'abdomen ou d'un toucher rectal
- Anémie
Si la maladie atteint un stade avancé, elle peut provoquer une occlusion intestinale ou une perforation tumorale, nécessitant une prise en charge médicale d'urgence.
Diagnostic et traitement
Si un cancer colorectal est soupçonné, une coloscopie est réalisée ; il s'agit d'un examen d'imagerie permettant de visualiser l'intérieur du côlon (gros intestin) à l'aide d'une petite caméra (endoscope) introduite par l'anus. Lors de cet examen, des prélèvements (biopsies) des lésions suspectes sont effectués. L'analyse des prélèvements validera ou invalidera le diagnostic de cancer.Puis, des examens complémentaires sont réalisés afin d'évaluer la progression du cancer (stade) : on parle de bilan d'extension locorégional.
Une fois le diagnostic posé, des traitements peuvent être mis en place. Ils sont adaptés aux caractéristiques de la tumeur, à l'état général du patient et sont soumis à l'accord du patient lors d'une consultation d'annonce.
Le plus souvent et si cela est possible, le traitement du cancer colorectal repose sur l'ablation (retrait) de la tumeur. Elle peut être réalisée lors de la coloscopie lorsque la tumeur est superficielle : on parle de résection endoscopique. Lorsque la tumeur est plus infiltrante, une chirurgie est alors nécessaire pour ôter la portion touchée du côlon ou du rectum. Les segments d'intestin restants sont raccordés afin de restaurer la continuité du transit. Si cela est nécessaire, une stomie temporaire (déviation des selles vers une poche fixée à l'abdomen) est mise en place pour favoriser la cicatrisation de l'intestin. Dans le cas d'un cancer du bas rectum nécessitant l'ablation du sphincter anal, les selles ne peuvent plus être évacuées par l'anus et la stomie est alors définitive.
Selon les cas, la chirurgie peut être associée ou remplacée par une chimiothérapie, une thérapie ciblée ou une radiothérapie afin de réduire le risque de récidive, traiter les métastases ou les ganglions lymphatiques atteints par des cellules cancéreuses. Enfin, la participation à un essai clinique peut également être proposée.
Comme le rappelle, l'Institut National du Cancer, l'arrêt du tabac et de l'alcool est primordial afin de limiter les risques de complications et l'apparition d'un second cancer.
S'informer et être accompagné
- Mon réseau cancer colorectal : Le réseau social pour les personnes touchées par un cancer colorectal et leurs proches.
- La Société nationale française de gastroentérologie : Société savante qui informe le public sur les maladies et cancers de l'appareil digestif.
- L'ICANS propose un podcast dédié au cancer colorectal qui informe sur les moyens de prévention, les enjeux du dépistage, les thérapeutiques proposées et les moyens mis à disposition des patients pour les soutenir et les aider à mieux vivre la maladie.
- Pour comprendre les mots du cancer colorectal, un lexique a été édité par l'Institut de Cancérologie de Lorraine.
- Pour consulter des informations sur la coloscopie en langage « facile à lire et à comprendre » (FALC), découvrez la BD La Coloscopie. Elle est réalisée par l'association CoActis Santé dans le cadre de son projet Santé BD.
Pour plus d'informations sur le cancer colorectal (présentation, traitements possibles, effets indésirables et complications, stomie digestive, prise en charge et aides disponibles), consultez :
Les traitements du cancer du côlon - Dossier Cancer Info - INCa
Les traitements des cancers du rectum - Dossier Cancer Info - INCa
Les cancers colorectaux - Page - Fondation ARC
Les traitements du cancer du côlon - Dossier Cancer Info - INCa
Les traitements des cancers du rectum - Dossier Cancer Info - INCa
Les cancers colorectaux - Page - Fondation ARC
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Source : INCa
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Publié le 27 février 2024 - Mis à jour le 22 mai 2024